Qui sommes nous

EDUCATEURS VOYAGEURS PASSEURS DE VIE

« Ouvrir au monde au lieu d'enfermer »

Notre travail d'éducateurs prend tout son sens le long de la piste, lorsque la parole naît et remplace les cris et les coups de gueule, à la faible lueur d'un feu de brindilles. La gentillesse et la simplicité des gens rencontrés ramènent une goutte d'humanité qui semble pouvoir étancher toutes les soifs, tout en laissant s'exprimer les manques de chacun.

Nos actions

Amener des jeunes momentanément arrêtés dans leurs parcours, parce que quelque chose les déborde dont ils ne peuvent parler ou parce qu'ils sont pris dans des phénomènes répétitifs qu'ils ne peuvent repérer et traiter, à découvrir le monde. Confronter dans l'expérience le fait d'être perdu dans sa tête à un espace sans limites, l'errance d'une fuite inquiète à l'errance mise en forme au rythme de la caravane, de la course du soleil et du bivouac.

Le voyage ne comble pas les vides, n'éteint pas les vides, n'éteint pas les souffrances, il montre des pistes possibles, qui au delà des ensablements, des pièges rencontrés, portent une parcelle d'espoir, un ailleurs visitable.

Un acte militant

Il est temps de penser avec ces adolescents en grande souffrance à un autre rapport au monde, en réalisant avec eux l'expérience de l'impermanence des choses, des êtres et de leurs relations dans la découverte d'un mouvement perpétuel vers le dehors, vers l'extérieur, vers l'altérité.

Cette forme de nomadisme éducatif s'avère être à même de fabriquer du social, dans les échanges, les rencontres et les contacts qui viennent rythmer l'avancée du groupe.

Dans la rencontre avec l'autre, extérieurement beaucoup plus démuni puisqu'il ne possède même pas les pansements indispensables de notre monde moderne (télévision, habits de marque, voyages virtuels) on découvre une richesse insoupçonnée et profonde qui pousse à acquérir de l'intérieur et rejeter ce qui déborde.

Le voyage, pour ce type d'adolescents, s'offre dans un contexte initiatique, « comme un territoire flottant, ne prédisposant pas à l'établissement avec son cortège de certitudes et d'habitudes sclérosantes, mais un territoire comme point de départ ». A l'heure où certains actes posés par ces mêmes adolescents, exagérément mis en vitrine par les médias, poussent les décideurs à recourir à l'enfermement, nous revendiquons avec eux la marche vers un ailleurs, auprès des peuples nomades et vers un ailleurs.